12. Exemples d'interprétation
12. Exemples d'interprétation
Selon l'interprétation de l'article 4.6, et dans un souci de justice, une évaluation de qualité ne permet pas l'attribution de points bonis, par conséquent, l'application de pénalités (correction négative) n'est pas permise.
Cela dit, à défaut d'appliquer des pénalités à de mauvaises réponses, un enseignant peut valoriser la précision chez ses étudiants en considérant les possibilités suivantes:
Cohérence
Explications détaillées de la cohérence.
Quelle est l'intention de l'enseignant?
(4.3) L'évaluation de qualité sert les deux fonctions suivantes: aide à l'apprentissage et attestation des compétences. Dans la pratique, il arrive parfois que l'on fasse jouer à l'évaluation d'autres rôles non légitimes : l'évaluation sélection des étudiants et l'évaluation gestion de classe.
L'évaluation sélection vise à départager les élèves (forts/faibles, beaucoup d'effort/peu d'effort, etc.): on l'appelle aussi évaluation normative puisqu'on compare les élèves entre eux.
L'évaluation gestion de classe sert d'autres intentions: contrôler la présence, contrôler la lecture et/ou les devoirs plutôt que d'évaluer la compétence.
Le recours à la correction négative est souvent symptomatique d'un choix non pertinent de la forme d'évaluation. En ce sens, la correction négative devient pour l'enseignant l'alternative pour corriger le tir.
À titre d'exemple, le choix de formuler des questions vrai ou faux fait en sorte qu'un élève pourrait réussir en choisissant de répondre vrai à toutes les questions. En conséquence l'enseignant décide d'appliquer une correction négative pour le forcer à réfléchir.
Cette situation pourrait être corrigée en demandant à l'étudiant de justifier sa réponse et l'enseignant analyse alors la justification et non la réponse vraie ou fausse. On ne corrige plus la forme de l'évaluation par la correction négative, mais la compréhension de l'élève.
Est-ce que l'activité proposée évalue la compétence?
Une évaluation critériée ne permet pas l'attribution de points bonis, par conséquent, l'application de pénalités (correction négative) n'est pas permise.
Justice
Explications détaillées sur la justice.
Peut-on dire qu'une évaluation où on peut accumuler au maximum 100 points et en perdre 200 est juste? L'évaluation certificative précise que la note obtenue reflète les apprentissages réalisés et non l'application de stratégies de motivations ou de gestion de classe. L'évaluation n'est pas juste puisque l'évaluation n'était pas certificative ou à tendance certificative.
Plus simplement, une pratique d'évaluation jugée non pertinente ou non cohérente ne peut être considérée comme juste. (Voir le critère Cohérence.)
Rigueur
Explications détaillées de la rigueur.
La correction négative ne correspond pas à une évaluation critériée.
(4.6) Une évaluation pertinente repose sur le choix d’activités qui permettent d’observer la ou les compétences à évaluer et sur le choix de critères et d’instruments permettant de l’apprécier.
Égalité
Explications détaillées sur l'égalité.
Transparence
Explications détaillées sur la transparence.
Équité
Explications détaillées sur l'équité.
Plusieurs élèves vivant l'expérience de la correction négative se sentent lésés. Ceci peut avoir des conséquences sur le climat d'apprentissage. En effet, cette pratique a tendance a démotiver les élèves car ils perçoivent que l'erreur est plus fortement pénalisée alors qu'une bonne réponse apporte moins de points.