12. Exemples d'interprétation

12.5 Temps supplémentaire pour une évaluation


Situation d'évaluation


Un·e enseignant·e ajoute du temps supplémentaire (33%, 50%, 75%) à toute la classe pour un examen d’une heure trente. Il souhaite alors accommoder les étudiants·e·s ayant à leur plan d’intervention du temps supplémentaire et faciliter la gestion pour l’ensemble de la classe. Or, une grande proportion des étudiants·e·s utilisent ce temps supplémentaire, même celles et ceux qui n’auraient pas droit à des mesures d’accommodement en temps normal. Cette situation crée un sentiment d’iniquité pour certain·e·s des étudiant·e·s qui ont des accommodements de temps supplémentaire.

Questions

  1. Le temps est-il une facette importante de la compétence à évaluer et au seuil de réussite qu’elle implique? Est-il nécessaire que l’évaluation soit limitée dans le temps sinon pour en faciliter ou même en permettre la gestion ?

  2. Si un temps limite est nécessaire, comment le déterminer ? Voir l’infographie

  3. Comment justifier d’accorder du temps supplémentaire à l’ensemble du groupe plutôt que seulement aux étudiant·e·s ayant un plan d’intervention?

Intentions, contexte et moyens

L’enseignant·e souhaite offrir suffisamment de temps à tout son groupe afin que le temps ne soit pas une contrainte à la démonstration de la compétence et qu’une limite de temps ne crée pas de discrimination.

Décision

Lors de l’évaluation, le principe d’équité implique de prendre en compte des caractéristiques individuelles ou communes à certains groupes, afin d’éviter que, par le choix des modalités d’évaluation, le Cégep ne contribue à accroître les différences déjà existantes entre les étudiant·e·s. L’absence d’équité introduit des biais propres à avantager ou à désavantager certains étudiant·e·s (Article 4.2 de la PIEA).

Donner plus de temps à tou·te·s pour la réalisation d’une évaluation (pour laquelle le temps n’est pas un critère d’évaluation) est une pratique inclusive et équitable. Elle reconnait la diversité des étudiant·e·s et de leurs besoins sans en léser aucun·e.

Le temps alloué lors d’une évaluation représente le temps nécessaire pour la réalisation de l’évaluation. Il est assujetti à certains caractéristiques lors de son élaboration, dont le nombre de questions, le type de questions, le contexte de réalisation, le niveau taxonomique de l’évaluation, le niveau d’autonomie des étudiant·e·s ainsi que leur niveau de compétence dans la séquence de cours (voir l’infographie). Bien entendu, ces caractéristiques devront avoir fait l’objet d’une analyse rigoureuse de leur pertinence dans le contexte de la compétence la compétence qui était à développer. Par ailleurs, le dévoilement de celles-ci est soutenu par le principe de la transparence (Article 5.4 de la PIEA).


Le temps alloué ne représente donc pas le temps que prend le groupe pour réaliser l’évaluation, mais l’estimation du temps nécessaire pour compléter la tâche d’évaluation en elle-même.

Ainsi, les étudiant·e·s possédant ou non un plan d’intervention bénéficient d’un temps approprié pour compléter l’évaluation.

Dans le doute, qui contacter pour du soutien?

Sur la pédagogie et l’application de la PIEA

      • Une conseillère pédagogique au SRDP

Sur l’accommodement et son application

  • La conseillère en services adaptés de votre campus

  • Le coordonnateur du SSAS

Consulter également le site web du SSAS

https://servicesas.wixsite.com/college-inclusion/pratiques-inspirantes

Consulter ce dossier en ligne

https://pcua.ca/etudes-de-cas/etudes-de-cas-generiques?highlight=WyJ0ZW1wcyIsInN1cHBsXHUwMGU5bWVudGFpcmUiLCJ0ZW1wcyBzdXBwbFx1MDBlOW1lbnRhaXJlIl0